Impact de l’endométriose sur la productivité et les absences au travail

L’endométriose touche environ 10% des femmes en âge de procréer, soit près de 200 millions dans le monde. Cette maladie se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, provoquant douleurs et troubles fonctionnels. Ces symptômes peuvent sérieusement affecter la productivité et entraîner des absences récurrentes au travail.

Certaines études montrent que 40% des femmes atteintes de cette affection déclarent avoir manqué plusieurs jours de travail par mois. Ces absences répétées peuvent générer une perception erronée de leur engagement professionnel et potentiellement limiter leur progression de carrière.

Témoignages de femmes confrontées à la maladie dans leur vie professionnelle

Marie, 32 ans, partage son expérience : “Chaque mois, j’ai des douleurs si fortes que je ne peux même pas me lever. À cause de l’endométriose, j’ai dû refuser des promotions parce que je ne pouvais pas garantir une présence continue.” D’autres, comme Sophie, 29 ans, se retrouvent obligées de travailler malgré les douleurs pour éviter de perdre leur emploi. “Je prends des analgésiques toute la journée, mais ça n’améliore pas toujours la situation. Je me sens constamment épuisée, et cela affecte ma performance.”

Trop souvent, ces femmes ne bénéficient ni de la compréhension ni du soutien nécessaires de la part de leurs employeurs. Ce manque de considération contribue à accentuer l’inégalité déjà existante dans le milieu professionnel féminin.

Comment les entreprises peuvent accompagner les employées atteintes d’endométriose

Pour remédier à cette situation, les entreprises doivent mettre en place des accommodements spécifiques :

• Adopter des politiques de flexibilité : le télétravail ou les horaires à la carte peuvent aider les femmes à mieux gérer leurs douleurs et leurs rendez-vous médicaux.
• Sensibiliser les équipes : organiser des sessions d’information pour faire tomber les tabous et créer un environnement de travail plus compréhensif et solidaire.
• Mettre à disposition des ressources médicales : offrir un soutien psychologique et des consultations médicales pour mieux suivre et gérer les symptômes.

Dans notre avis de journaliste, ces mesures ne sont pas seulement bénéfiques pour les employées atteintes d’endométriose, mais elles montrent également que l’entreprise se soucie du bien-être de ses salariés, ce qui peut améliorer la fidélité et la motivation de l’ensemble des équipes.

Adopter ces bonnes pratiques permettrait non seulement d’alléger le fardeau de nombreuses femmes, mais aussi de lutter contre un fléau silencieux qui reste encore trop souvent ignoré.